Visitée avec P. un dimanche de marché de Noël en ville et élue meilleur détour emprunté depuis longtemps, la bibliothèque John Rylands a été construite et ouverte au public juste avant l’entrée dans le XXème siècle. Depuis, elle a fusionné avec la bibliothèque de l’université de Manchester et accueille donc touristes comme étudiants sans distinction dans ses salles de lecture (sauf pour l’accès aux plus vieux ouvrages qui nécessite évidemment une procédure longue et douloureuse).
Le bâtiment accueille différentes expositions temporaires en fonction des étages. Actuellement, on peut voir une série de photos sur la situation médicale en Afghanistan dans l’entrée et l’escalier, les premiers livres de traduction entre (vieil) anglais, (ancien) français et flamand dans une première salle (interdiction de photographier tout ça), une vitrine de livres vierges en céramique par une artiste Chinoise mais j’avoue ne pas avoir compris et quelques estampes européennes d’un âge respectable.
Les œuvres sont parfois accompagnées de cartes explicatives ou d’autres dispositifs permettant une expérience un peu différente des textes proposés. A droite par exemple, en plus de la patte de P. en train d’essayer de ranimer l’espèce de téléphone resté bloqué en monolingue, vous pouvez voir un petit bureau sous lequel on peut s’asseoir quelques instants afin de choisir, parmi un catalogue, les phrases que l’on veut entendre prononcer en ancien français ou vieil anglais.
Dans les expositions permanentes on peut notamment croiser deux vieilles presses, d’anciennes cartes géologiques de la Grande-Bretagne et de l’Irlande, un bout de manuscrit de l’évangile de Jean en grec datant d’environ 125 après J.C. (photos interdites), un peu comme si l’humanité te regardait soudain dans le blanc de l’œil, boum, et une statue représentant la théologie qui guide les sciences et les arts. Point bonus pour les cartels explicatifs (en quelque sorte l’antithèse bienvenue du musée du quai Branly).
Comme l’a souligné P., la bâtisse a des airs de Poudlard, particulièrement au niveau des escaliers qui mènent à la salle de lecture ainsi que dans ladite salle elle-même :
En plus, elle possède une salle de repos avec de gros oreillers pour livres flapis, et ça c’est quand même sympa :