La bibliothèque John Rylands à Manchester

Manchester John Rylands library keystoneVisitée avec P. un dimanche de marché de Noël en ville et élue meilleur détour emprunté depuis longtemps, la bibliothèque John Rylands a été construite et ouverte au public juste avant l’entrée dans le XXème siècle. Depuis, elle a fusionné avec la bibliothèque de l’université de Manchester et accueille donc touristes comme étudiants sans distinction dans ses salles de lecture (sauf pour l’accès aux plus vieux ouvrages qui nécessite évidemment une procédure longue et douloureuse).

Le bâtiment accueille différentes expositions temporaires en fonction des étages. Actuellement, on peut voir une série de photos sur la situation médicale en Afghanistan dans l’entrée et l’escalier, les premiers livres de traduction entre (vieil) anglais, (ancien) français et flamand dans une première salle (interdiction de photographier tout ça), une vitrine de livres vierges en céramique par une artiste Chinoise mais j’avoue ne pas avoir compris et quelques estampes européennes d’un âge respectable.

Manchester John Rylands library etching

Manchester John Rylands library old french englishLes œuvres sont parfois accompagnées de cartes explicatives ou d’autres dispositifs permettant une expérience un peu différente des textes proposés. A droite par exemple, en plus de la patte de P. en train d’essayer de ranimer l’espèce de téléphone resté bloqué en monolingue, vous pouvez voir un petit bureau sous lequel on peut s’asseoir quelques instants afin de choisir, parmi un catalogue, les phrases que l’on veut entendre prononcer en ancien français ou vieil anglais.

Manchester John Rylands library exhibition

Manchester John Rylands library painted glass

les fenêtres sont sympa aussi

Dans les expositions permanentes on peut notamment croiser deux vieilles presses, d’anciennes cartes géologiques de la Grande-Bretagne et de l’Irlande, un bout de manuscrit de l’évangile de Jean en grec datant d’environ 125 après J.C. (photos interdites), un peu comme si l’humanité te regardait soudain dans le blanc de l’œil, boum, et une statue représentant la théologie qui guide les sciences et les arts. Point bonus pour les cartels explicatifs (en quelque sorte l’antithèse bienvenue du musée du quai Branly).

Manchester John Rylands library statue John Cassidy theology directing the labours of science and artComme l’a souligné P., la bâtisse a des airs de Poudlard, particulièrement au niveau des escaliers qui mènent à la salle de lecture ainsi que dans ladite salle elle-même :

Manchester John Rylands library reading room

Manchester John Rylands library inside reading roomEn plus, elle possède une salle de repos avec de gros oreillers pour livres flapis, et ça c’est quand même sympa :

Manchester John Rylands library resting room for tired books

La cathédrale de Chester

Vue sur le chœur depuis l'autel

Vue sur le chœur depuis l’autel

M. et je y sommes passées un jour d’endoctrinement éducation de nains, ils prenaient plein de place mais faisaient des trucs marrants (calligraphie, dessins héraldiques et autres artisteries christo-compatibles). Toutefois, pour cause d’absence d’envie de m’expliquer avec la justice britannique sur les raisons qui me poussent à regarder béatement des enfants œuvrer dans un lieu sacré sans avoir moi-même de soutane, je n’ai rien pour illustrer leurs multiples talents en représentation graphique de dragon à trois pattes et autres anges accidentés de la vie. A la place je peux par contre proposer de la mosaïque légère et joyeuse ainsi qu’une considérable quantité de quincaillerie comme par exemple :

Infanticide avorté sur céramique

Infanticide avorté sur céramique

Bling, bling, bling ♪

Bling, bling, bling ♪

mot-dièse troplaclasse, toi-même tu sais

mot-dièse troplaclasse, toi-même tu sais

Digivolution d’un monastère fondé par les Normands lors de leur invasion au XIème siècle, la cathédrale d’aujourd’hui présente des styles architecturaux disparates ainsi que de mââââââgnifiques vitraux (datant souvent du XIXème car les partisans de Cromwell se sont permis quelques hérésies lors de la guerre civile du XVIIème) comme celui-ci qui, en toute objectivité, est le plus beau qu’il m’ait été donné d’admirer durant toute ma longue expérience de trainage de guêtres en terres saintes ►

Chester cathedral cloister entranceLe cloître, normand d’origine, a été reconstruit au XVIème siècle. La statue inconfortable au milieu par contre se nomme « The Water of Life », est l’œuvre de Stephen Broadbent et siège au cœur de la bâtisse depuis 2004.

Chester cathedral cloister back

Chester cathedral prayersLa Lady Chapel était inaccessible pour cause d’invasion naine, mais à l’entrée il y avait tout de même un petit support à prière où chacun peut écrire et laisser une pensée destinée à orienter le prochain service voire à être lue dans la-dite chapelle. A l’intérieur, devant une assemblée d’enfants bien rangés, une dame poussait une petite fille avec une couverture sur les épaules et un bâton en main à se placer sous la statue de sainte Werburgh, grande bannisseuse d’oies et patronne de la ville, pour représenter son arrivée à Chester.

Au programme prochainement : la ville de Chester en elle-même, son marché de noël, un peu de Manchester et peut-être de l’Irlande (Dublin, Cork, Ring of Kerry & péninsule de Dingle avec en bonus les auberges où aller – ou pas -).

Et en attendant, Cthluhu :

Sous les pavés R'lyeh

Sous les pavés R’lyeh